» … C’est parce qu’une chanson lui est venue avec le soucis de l’orchestrer que ce deuxième album l’est tout entier, et superbement.
Cette chanson, c’est Auschwitz, où un flamenco sentencieux ajoute à la fatale dramaturgie :
« Déshabillés, portes blindées, douche finale /Qu’avons-nous fait ? » Tout n’est pas de la même
eau. A ce titre entre tous poignant en précèdent ou succèdent d’autres, du tendre au fantasque, avec toujours, quitte à s’offrir des musiciens, un accompagnement digne des grands. Éclectique qui plus est, belle palette sonore (arrangements et orchestrations de Rémy Caussé, dont nous retiendrons le nom) qui habille de chaud toutes les chansons par du sur-mesure subtil (ici une mandoline, un banjo ou un violon, là un accordéon ou une guitare électrique…), jamais pesant. La voix est douce qui s’attache facilement à votre oreille, les textes d’une grande exigence. Difficile en fait de trouver le moindre accroc, la moindre réserve en ce disque dont l’autre point d’ancrage est la chanson-titre, belle plongée dans la tragique folie. »
Michel Kemper