Biographie

J’ai eu la bonne idée de naître en 1960. C’est plus simple pour compter.
J’ai passé mon enfance dans les Ardennes non loin de la frontière belge. J’ai donc été élevé aux pommes de terre, à la salade au lard, aux tartines de fromage trempées dans le café et à la Valstar.
Comme beaucoup, j’ai eu le droit aux cuillerées d’huile de foie de morue, au bleu de méthylène , au sel Eno pour vomir et au Phénergan pour dormir.
Malgré tout, j’ai été très vite fasciné par la musique et les instruments.
A huit ans je reçus de mon père mon premier harmonica.
Comme il était mon seul modèle à l’époque, j’ai joué comme lui.

Puis les jours ont grandi non sans joie et non sans peines également.

A seize ans, comme je martelais incessamment avec mes doigts la table de la cuisine, la commode du vestibule et le frigo en écoutant la radio, j’ai décidé pour être cohérent de faire de la batterie.
Passionné, j’y consacrais plus de temps qu’à mes devoirs.
J’intégrai un groupe de jazz rock appelé M’FY.
Nous nous produisions dans des MJC entre autres pensant que nous allions devenir de grandes stars.
Dans le même temps et pour gagner un peu d’argent, je jouais les week-end dans un orchestre de bal. Les lundi, je récupérais en m’endormant sur les tables du lycée pendant les cours.
Mes idoles étaient des groupes anglo-saxons tels que Pink-Floyd, Genesis, The Who, Santana… et surtout Frank Zappa.

Parallèlement, j’ai découvert la chanson française et là ce fut la révélation pour moi.
Je suis parti en stop chez deux frères luthiers à Mirecourt avec un copain pour m’acheter ma première guitare malgré la bête des Vosges qui sévissait alors dans la région.
Je pus de retour plaquer mes premiers accords sur des chansons de Brassens, Barbara, Ferrat, Brel et bien d’autres encore.
Ce fut à cette époque que j’écrivis mes premières chansons.
Je ne les ai vraiment assumées que beaucoup plus tard.

A vingt ans, je partis en Ariège dans les Pyrénées, à l’autre bout de la France, pour être instituteur, promenant ma guitare de classe en classe avec un répertoire de chansons enfantines.
Je réservais alors mes compositions au cercle des amis et à ma famille.

Je continuais de temps à autres à jouer de la batterie dans des groupes locaux. Je n’étais toujours pas devenu une star.

Ce ne fut qu’à trente-deux ans, en venant habiter à Toulouse pour des raisons sentimentales, que je fis mes premiers pas sur scène avec mes chansons.
Durant une dizaine d’années, j’ai chanté irrégulièrement dans des lieux toulousains, m’affirmant peu à peu, mais laissant toujours la priorité à mon métier.
Je devins aussi père de deux enfants.
J’ai profité de ces années dans la « ville rose » pour faire du théâtre et du clown.

C’est durant cette période, qu’animé par une recherche de sens, j’ai commencé des retraites au sein d’un monastère œcuménique en Bretagne.
Et c’est en 2004, après une séparation, que j’ai décidé d’approfondir cette réflexion en faisant le choix d’y résider.
Dans le même temps, j’ai mis en suspens mon métier d’instituteur pour me consacrer pleinement à la chanson.
De ces choix et en ce lieu est né mon premier album sorti en novembre 2006 et intitulé « Des endroits où l’on se pose ».
Fruit d’un travail en commun, il bénéficia, entre autre et peu de temps après, d’une chronique dans le magazine Chorus.
Il fut aussi le point de départ de plusieurs tournées à travers la France dans des lieux aussi divers que des bibliothèques, des centres culturels, des cabarets, des librairies, des écoles, des restaurants, des théâtres et des salles municipales, sans oublier les nombreux récitals donnés chez l’habitant et les amis.
Mes pas m’ont conduit également dans quelques lieux parisiens (théâtre de la Vieille Grille, Le Connétable…)

Depuis, je vis à nouveau dans le sud de la France en tant que Moine « marié ».
Je poursuis ma recherche commencée depuis de nombreuses années, conscient qu’elle vient nourrir de plus en plus ma trajectoire et mes chansons.

J’introduis désormais dans mes spectacles des histoires contées, des maximes ainsi que l’art du clown, privilégiant dans ma démarche, le bouche à oreille et les liens du cœur.

Tel est le chemin que j’ai entrepris de suivre et j’espère pouvoir témoigner qu’il n’est jamais trop tard pour permettre à nos rêves les plus profonds de s’accomplir.